artiste plasticienne

Pendant 7 jours je travaille avec la terre et l’eau, leur combinaison; dans la formation de cette terre originale je cherche à donner un but, une vie à ces éléments. Sous le regard des passants, je construis un corps, - mémoire d’empreintes laissées par d’autres - assis à l’intérieur d’une barque à cornet, sur l’eau, au quai Belu, la Somme, à Amiens. Le dimanche les festivités des hortillonnages font échos à ce retour à la terre, aux origines. 

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Au travers de ce travail de performance je veux parler du voyage de la vie. Mon travail se construit autour de la peur de l’inconnu, la re-naissance et l’espoir. Entre terre et eau. Entre vie et mort. Je cherche à exorciser toute forme de voyage, de départ, la frontière entre ce qu’on laisse derrière soi, et ce qui nous attend, l’inconnu. Le fleuve m’aide dans cette démarche. Sa course vers la mer, immuable, intemporelle, continue et immobile à la fois, symbolise la vie. Cette notion de départ et de voyage est intégrée à celle de la mort : partir loin sur le fleuve ou la mer, “ c’est mourir un peu ”. 

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Je veux parler de l’horizon. L’horizon devient la frontière entre ceux qui partent et ceux qui restent. Cette limite qui était notre confort, révèle notre fragilité. 

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Je veux parler du retour à la terre et à l’eau, à la mer. Mer-Mère-Renaissance. Je choisis de laisser ce corps en terre à la merci des intempéries qui vont l’aider à accomplir sa destinée.

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